Pendant cinq jours, 17 participants issus de neuf pays ont été formés au Centre Pasteur du Cameroun sur le diagnostic des pathogènes respiratoires non grippaux en Afrique.
Le Centre Pasteur du Cameroun a accueilli du 17 au 21 avril 2017, un atelier de formation sur le diagnostic moléculaire des pathogènes respiratoires non grippaux en Afrique. Au sortir de ces assises de cinq (05) jours, les participants venus de plusieurs pays Africains et de la France ont manifesté leur satisfaction et leur reconnaissance au Centre Pasteur du Cameroun pour cette initiative. Ils repartent ainsi dans leur pays, suffisamment outillés dans le domaine de la recherche des pathogènes respiratoires non grippaux. L’atelier s’est achevé par la remise des attestations de fin de formation par Dr Sarah EYANGO, Directeur Scientifique et représentante du Directeur Général par intérim du Centre Pasteur du Cameroun.
Dans le cadre de la préparation des systèmes de santé du Cameroun face au risque de survenue de cas de la maladie à virus Ebola, le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) a demandé et obtenu auprès de l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) le financement pour la conduite de l’ « atelier de renforcement des capacités des personnels de laboratoires de sante humaine au prélèvement, au stockage, à l’emballage et au transport sécurisé des échantillons des cas suspects des fièvres hémorragiques virales (FHV) y compris Ebola ».
21 participants originaires de 09 régions du Cameroun ont pris part à cet atelier qui s’est déroulé du 02 au 03 Mars 2017 dans la salle des conférences du Centre Pasteur du Cameroun. L’atelier visait à renforcer les capacités des professionnels des laboratoires de santé humaine au prélèvement, au stockage, à l’emballage et au transport sécurisé des échantillons de cas suspects de Fièvres Hémorragiques Virales y compris Ebola. Au cours de cet atelier, il a rappelé les Recommandations de l’OMS pour prélever, conserver, emballer et transporter en toute sécurité les échantillons provenant de cas suspects de maladie à virus Ebola. Les participants ont également reçu la version 2013 du manuel de l’OMS sur le conditionnement et le transport sécurisé des matières infectieuses des Catégories A et B et la régulation internationale en matière de transport de matières dangereuses pour l’homme, l’animal et l’environnement.
Le Pr Richard NJOUOM, Chef du service de virologie du CPC, au cours de cet atelier, a rappelé le contexte de cet atelier, ses objectifs, les résultats attendus et les perspectives pour les participants et leurs structures d’appartenance. En effet, le Cameroun est un pays à risque d’apparition des cas de fièvres hémorragiques virales y compris Ebola parce que les réservoirs potentiels des virus impliqués ont été identifiés au Cameroun. En plus, plusieurs pays voisins ont connu des épidémies de fièvres hémorragiques virales : la fièvre de lassa au Nigéria, Ebola au Congo et Marburg en République Centrafricaine. Par conséquent, les défaillances des structures sanitaires pourraient conduire à une amplification de l’épidémie à travers la transmission interhumaine ou nosocomiale si une fièvre hémorragique venait à émerger au Cameroun. C’est pourquoi le CPC, en sa qualité de Laboratoire Nationale de Référence pour certaines de ces FHV au Cameroun, a reçu l’appui financier de l’OMS pour la réalisation de cet atelier.
Les résultats attendus de cet atelier sont : l’acquisition des capacités permettant l’identification des cas suspects de FHV, et particulièrement les cas suspects de maladie à virus Ebola, l’acquisition des connaissances sur les prélèvements de choix recommandés par l’OMS pour le diagnostic biologique soit chez des patients vivants suspects d’Ebola soit chez des personnes décédées des suites de la fièvre Ebola; l’acquisition des compétences en matière d’utilisation adéquate des équipements de protection individuelle lors du prélèvement et le conditionnement des échantillons de sang chez les cas suspects d’Ebola ou des écouvillons oraux chez les personnes décédées des suites de la fièvre Ebola ; la diffusion et l’implémentation des lignes directrices et les recommandations de l’OMS en matière de collecte, emballage, conservation et le transport sécurisé des échantillons de cas suspects de la fièvre Ebola par certains personnels de laboratoire de toutes les régions du Cameroun ; et la restitution des connaissances apprises lors de l’atelier aux autres membres de l’équipe de chaque participant ainsi que la restitution aux autres services susceptibles de gérer des cas suspects de fièvre Ebola.
Cet atelier a également permis de faire la présentation des généralités sur les FHV, l’identification et la gestion d’un cas suspect d’Ebola. Les formateurs ont apportées des réponses précises aux questions telles : la caractérisation des prélèvements de choix et leur traitement avant l’envoi au laboratoire de référence pour le diagnostic de la fièvre hémorragique Ebola, la collecte sans risque des échantillons de sang par phlébotomie chez un cas suspect d'Ebola, la réalisation sécurisée des écouvillonnages oraux chez des patients décédés, que l’on suspecte d’être infectés par le virus Ebola ?
Il a été également réalisé à la fois par les facilitateurs et les participants une démonstration pratique sur l’utilisation des Equipements de Protection Individuelle (EPI), la pratique sur la biosécurité et la gestion des déchets infectieux après la collecte des échantillons de cas suspects de fièvre hémorragique Ebola. Des travaux pratiques sur le transport sécurisé des échantillons dangereux : préparation et acheminement d’un colis contenant des échantillons suspects infectieux (remplissage des fiches épidémio-cliniques) ont été faits.
A l’issu de deux jours de travaux cet atelier,les recommandations suivantes ont été les suivantes: pour les participants représentant leurs régions respectives, il est question de travailler l’inclusion et la réalisation des sessions de rappel sur les bonnes pratiques de laboratoire et la biosécurité dans le plan annuel de formation continue des personnels de leurs services respectifs. A l’endroit des organisateurs, il est important de contribuer au plaidoyer auprès des auprès des autorités de santé publique et des partenaires du Cameroun pour qu’un stock minimal d’EPI soit prépositionné au moins dans les chefs-lieux de régions et que l’état des stocks fasse l’objet d’un suivi régulier.
Le Dr Suzanne Belinga, en sa qualité de Directeur Général par intérim du Centre Pasteur du Cameroun, a signé le 17 mars 2017, un contrat de don du japon octroyé au Centre Pasteur du Cameroun. En effet, le gouvernement du Japon a accordé au CPC une aide financière pour le projet intitulé « Projet du renforcement des capacités techniques du Centre Pasteur du Cameroun ». A travers ce don, le Japon s’engage à mettre à la disposition du Centre Pasteur du Cameroun un montant d’environ 56 millions de Francs CFA pour acquérir un système ouvert et performant d’analyse multiplex en immunologie, afin d’améliorer la qualité des prestations du CPC. En effet, l’acquisition de cet appareil permettra d’améliorer les prestations du CPC qui désormais sera capable d’étudier quatre pathologies supplémentaires, qui sont liées au cancer et aux maladies infectieuses. L’autre objectif également que ce veut atteindre ce don japonais est de soutenir les efforts que le Gouvernement du Cameroun déploie sur l’ensemble du territoire national en vue d’atteindre le 3e objectif de développement durable qui vise à permettre une vie en bonne santé et le bien être de tous.
La cérémonie était co-présidée par Monsieur le Ministre de la Santé Publique, André Mama Fouda, et S.E.M Kunio Okamura, Ambassadeur du Japon au Cameroun en présence de S.E.M l’Ambassadeur de France au Cameroun Gilles Thibault.
La 48è édition des Mercredis de Pasteur s’est tenue le 15 février 2017 à 15h30 à la salle de conférence du Centre Pasteur du Cameroun (CPC). En effet, le thème arrêté portait sur : « Cancers ». Comme intervenants conviés à cette conférence, nous avions des spécialistes à l’instar du Pr NDOM, Oncologue à l’Hôpital Général de Yaoundé et modérateur du jour, et quatre autres mé-decins des hôpitaux divers et laboratoires de Yaoundé.
Tout d’abord le Dr Gabriela Viollaz, médecin généraliste à l’hôpital des Soeurs de Mvog Betsi. Elle s’est appesantie sur le « rôle du médecin généraliste dans la prévention, l’orientation du pa-tient et le suivi du traitement ». Ensuite la parole a été donné au Dr ATENGUENA Etienne, On-cologue à l’hôpital Général de Yaoundé qui, lui, a orienté ses propos sur la : « Prise en charge des cancers au Cameroun : enjeux et défis ». Selon ce dernier, le Cameroun possède à peu près tout ce qu’il faut pour diagnostiquer le cancer. Le Dr Angèle PONDY, Onco-pédiatre au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya quant à elle nous a édifié sur les : « Cancers de l’enfant : comment sont-ils diagnostiqués et pris en charge ? ». Un seul mot d’ordre: dépistage précoce= pri-se en charge rapide. Les statistiques présentées ont montré que le cancer qui touche le plus les enfants, c’est le cancer hématologique. Enfin, notre dernier intervenant, était le Dr ATANGANA Paul, Anatomo-cytopathologiste au Centre Pasteur du Cameroun, qui a développé le sous –thème sur « les capacités du Centre Pasteur dans le diagnostic et le suivi du traitement». Il a recom-mandé au personnel médical d’envoyer des informations cliniques pertinentes aux laboratoires. La conférence a été clôturée par un échange enrichissant entre les panélistes et les participants qui se sont dits très satisfaits de l’échange.