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Le Centre Pasteur du Cameroun (CPC), Laboratoire National de Référence pour la lutte contre la tuberculose, et le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) ont organisé le 09 Novembre 2017 à 14h à la salle de conférence du CPC, une rencontre avec les prescripteurs sur le thème :  Diagnostic de la Tuberculose : Quels outils pour quel patient ?

Etaient conviés à cette rencontre, les prescripteurs de plusieurs formations sanitaires publiques et privées de la ville de Yaoundé. Au total, 75 participants ont échangé sur les nouveaux outils de diagnostic de la tuberculose (TB). En effet, selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2016, on estime à 49 000 le nombre de cas de tuberculose attendus par an au Cameroun mais seulement 26 000 cas sont notifiés selon les données du PNLT. Le but de cette rencontre était de sensibiliser ces prescripteurs à l’introduction des techniques moléculaires dans le diagnostic initial de TB. Jusqu’à lors le seul test moléculaire disponible Gene Xpert MTB/RIF est utilisé pour le diagnostic de la TB multi résistante. TB LAMP homologué en 2016 par l’OMS, est implémenté depuis Juin 2017 dans quatre centres de diagnostic et de traitement (CDT) comme test initial pour le diagnostic de la TB en remplacement de la Microscopie.

En respect à objectif 1 de l’OMS sur « Élargir l’accès à la détection rapide et exacte de la tuberculose », le PNLT recommande désormais l’utilisation d’une technique moléculaire comme test de diagnostic initial de la TB. Ainsi, TB LAMP sera utilisée en remplacement de la Microscopie comme test de diagnostic de la TB pulmonaire chez les adultes présentant des signes et des symptômes compatibles avec la TB. Pour les personnes vivant avec le VIH, les enfants et les suspects MDR, le test Gene Xpert MTB/RIF sera utilisé. Pour cela, une harmonisation des feuilles de demande d’examen PNLT et la mise sur pieds d’un système de transport d’échantillon et de transfert des résultats efficace sont nécessaires.

Elle est le premier ressortissant de l’Afrique Centrale à intégrer cette illustre institution.

Dr Catherine Véronique Bilong, Chef de service Biochimie au Centre Pasteur du Cameroun (CPC), a été élue Membre Correspondant Etranger de l’Académie nationale de Pharmacie de France le 04 Octobre 2017 dans la section 3 relative aux sciences biologiques et santé. En effet, le Dr Bilong est pharmacienne biologiste employée au CPC depuis avril 1988, établissement dans lequel elle a assuré il y a quelques années l’intérim de la direction générale. Elle est le premier ressortissant de l’Afrique Centrale à intégrer cette illustre institution. Elle sera installée officiellement le 20 décembre 2017 en France par Claude Vigneron, le Président de l'Académie nationale de la Pharmacie Française. En effet, son élection est une reconnaissance de ses compétences sur le plan international et un honneur pour le Cameroun, et le Centre Pasteur du Cameroun.

Le Dr Bilong Catherine est née le 20 septembre 1960 à Garoua. Après l’obtention de son baccalauréat série D au lycée général Leclerc de Yaoundé, elle va poursuivre ses études à la Faculté de Pharmacie de l’Université de Montpellier I en France. En 1985, elle obtient le Diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie, et se spécialise par la suite en Biologie Médicale en obtenant divers Certificats d’Etudes Spéciales en biologie, dans les facultés de Pharmacie et de Médecine de Montpellier I. Elle est chargée de cours d’hématologie non seulement pour le cycle Master à l’Université Catholique d’Afrique centrale (UCAC) mais aussi pour les écoles des techniciens médicaux sanitaires du CPC et Catholique des Sciences infirmières de l’UCAC. Elle a été de 2008 à 2016, la 1ère présidente de la Société Camerounaise de Biologie clinique. Le Dr Bilong est également membre du Comité national de la Transfusion sanguine, et du groupe d’études sur la drépanocytose au Cameroun. ; Auparavant, membre du Comité Scientifique du Programme Elargi de vaccination, ainsi que de la Commission spécialisée des réactifs biomédicaux au Cameroun

Son expertise dans plusieurs domaines de la biologie médicale lui a valu ce 4 octobre 2017, sa brillante élection. Celle-ci découle de 4 votes successifs, dont le 1er par les pairs de sa section le 29 mars 2017, le second par la commission des affaires européennes et internationales le 3 mai 2017, le 3ème par le Conseil d’administration de l’Académie le 21 juin et enfin le dernier par l’Assemblée Générale le 04 octobre. Fondée en 1877, l’Académie Nationale de Pharmacie Française, est placée depuis juin 2016 sous la tutelle de la Présidence de la République Française ; Elle travaille aux progrès des sciences et des techniques sur des sujets touchant aux divers domaines de la pharmacie, médicament, officine, laboratoire de biologie médicale, industrie pharmaceutique, enseignement, recherche scientifique, aspects juridique, éthique, hygiène, environnement, protection de la santé publique. Elle informe le public national et international de ses travaux et se fait le relais des progrès des sciences pharmaceutiques et biologiques par ses publications, en particulier les Annales Pharmaceutiques Françaises, et encourage l’évolution des connaissances par l’attribution de bourses et de prix.

La 53ème édition des Mercredis de Pasteur s’est tenue le 18 octobre 2017 à 15h30 dans la salle de conférence du CPC. Thème de cette édition : « La Diarrhée : Conduite à tenir ». Côté intervenants, nous avons accueillis : le Pr. ANKOUANE ANDOULO Firmin, gastro-entérologue au CHU et enseignant à la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I; le Dr SEUNGUE Judith, chef service des urgences pédiatriques au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya ; le Dr NGANDO Laure, médecin biologiste au service bactériologie du Centre Pasteur du Cameroun; et le Dr BOULA Angeline, médecin biologiste et chef service du laboratoire du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya. Ils ont tour à tour pris la parole sous la coordination du Pr. NJOYA Oudou, hépato gastro entérologue et chef de département d’hépato-gastro entérologie à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales Yaoundé I. Pr ANKOUANE ANDOULO Firmin s’est étendu sur le thème « Les Diarrhées de l’adulte : conduite à tenir ». Il y a défini, entre autres, ce qu’est la diarrhée et les symptômes. Dr SEUNGUE Judith a utilisé son temps de parole pour évoquer «La Diarrhée chez l’enfant». Dr NGANDO Laure quant à elle s’est attardée sur le « Diagnostic biologique des étiologies responsables des diarrhées au CPC» qui selon elle, permet de chercher la provenance de la diarrhée et également de vite prendre en charge le patient. Dr BOULA Angeline a conclu sur le « Diagnostic biologique des infections à Rotavirus».

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la rage qui se célèbre chaque 28 septembre, le Centre Pasteur du Cameroun a organisé une conférence débat dans la ville de Bafoussam le 28 septembre 2017 à 14h30 à la salle des conférences de l'Hôpital Régional de Bafoussam, région de l’Ouest au Cameroun*. Le thème de la conférence était : "La rage - un problème de santé publique mondiale évitable à 100%".

Présidée conjointement par les Délégués Régionaux de la Santé Publique et de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales de la Région de l’Ouest, la conférence a permis de mobiliser 71 responsables et représentants des formations sanitaires publiques et privées de la ville de Bafoussam. Dans son discours d’ouverture, le Délégué Régional de la Santé Publique n’a pas manqué de féliciter le Centre Pasteur du Cameroun, représenté par le Dr Tejiokem Mathurin, chef de service Epidémiologie et de Santé Publique au CPC, pour cette initiative et Sanofi Pasteur pour son soutien dans l’organisation de ladite conférence. En effet, le Dr Mounpain Salifou, Délégué Régional de l’Ouest a réitéré dans son propos que la lutte contre la rage se fait à travers une étroite collaboration entre les services de santé animale et humaine.

Les différentes interventions du jour ont permis de faire non seulement un état des lieux de la lutte contre la rage animale dans la région de l’Ouest, mais également, l’intervention du Dr Tejiokem a permis de mieux comprendre la problématique du diagnostic de la rage et la prise en charge des personnes exposées au risque rabique. En effet, les acteurs du jour ont insisté sur le fait que la rage est une maladie fatale à 100% mais évitable à 100% si les méthodes de prévention sont utilisées correctement. Cette conférence était aussi un lieu de partage d’informations en termes d’actualités sur les vaccins et sérums antirabiques. Il a été rappelé particulièrement aux responsables des formations sanitaires la nécessité de disposer des données fiables sur la fréquence de la maladie afin d’amener les décideurs à prendre des décisions judicieuses pour que l’objectif « Rage : zéro cas d’ici 2030 » soit effectivement atteint.

*En rappel, le CPC coordonne depuis 2014 dans la région de l’Ouest au Cameroun un projet pilote de renforcement de la surveillance épidémiologique de la rage, en collaboration avec les autorités sanitaires locales et avec le soutien de SANOFI PASTEUR.