Lutte contre le VIH au Cameroun

Laboratoire National de Référence et de Santé Publique pour le diagnostic du VIH-SIDA au Cameroun, le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) a été sélectionné comme Laboratoire Central dans le cadre de l’étude CAMPHIA (Cameroon Population-based HIV Impact Assessment) conduite par le Ministère de la santé Camerounaise (Minsanté). Depuis le démarrage effectif de l’enquête le 28 juin 2017, le CPC est en charge de la gestion des échantillons (réception, enregistrement dans la base de données et stockage), des tests de Charge virale et du diagnostic précoce du VIH, de la détermination de l’incidence du VIH et de l’assurance qualité.

Dans la continuité des activités de l’étude CAMPHIA, une formation se tient au CPC depuis le 16 avril dernier et ce jusqu’au 27 avril 2018 à la technique de « Limiting Antigen Avidity » (Lag Avidity). C’est une technique sérologique de dosage des anticorps anti-VIH dans le sang d’un patient infecté par le VIH. En fonction du taux d’anticorps obtenu, on peut savoir si l’infection est récente (datant de moins de 6 mois) ou ancienne (datant plus de 6 mois). La détermination d’une infection récente offre la possibilité d’identifier les partenaires à risque du patient infecté, afin de leur proposer un dépistage du VIH et les mettre rapidement sous traitement antirétroviral s’ils sont infectés. Cette stratégie permet d’établir la dynamique de transmission et de rompre la chaine de transmission de l’infection VIH.

Cette formation se déroule au laboratoire de Virologie du CPC sous la supervision de Dr Ernest Yufenyuy, expert CDC Atlanta. Elle a pour objectif de « capaciter » les personnels impliqués dans l’étude CAMPHIA à la technique « Lag Avidity » afin de tester tous les échantillons dépistés VIH positifs au cours de cette enquête. Ceci permettra à la fin de l’activité d’avoir la proportion de nouvelles infections afin de déterminer l’incidence du VIH au Cameroun. Cette nouvelle donnée permettra aussi au Minsanté d’avoir des éléments nécessaires pour mener des actions ciblées dans les zones à forte incidence à VIH afin de réduire considérablement le fardeau lié à l’infection à VIH au Cameroun.

Le transfert de la technique de « Lag Avidity » au CPC offre ainsi l’opportunité de développer de nouvelles stratégies de lutte contre le VIH qui pourraient être proposées au Minsanté.

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Une journée pour réfléchir sur la prise en charge de l’hémophilie

Tous les 17 avril, le monde commémore la journée Mondiale de lutte contre l’hémophilie, une maladie héréditaire de la coagulation sanguine due à l’absence ou au déficit d’un facteur de la coagulation qui attaque à 99.9% le sexe masculin et est transmise par la mère de façon génétique ou alors par simple mutation chromosomique. Le 17 avril 2018, le Centre Pasteur du Cameroun a accueilli dans le cadre de cette célébration une réflexion de l’Association des Hémophiles du Cameroun. Avec pour thème cette année « partager les connaissances nous rend plus fort », cette rencontre a permis, selon Serge Désiré TAKOU, président de l’association, aux participants constitués de personnes souffrants d’hémophilie et des spécialistes du secteur de la santé de tabler sur les enjeux de cette maladie rare, grave et mal connue du public au Cameroun. Au sortir de cette journée, il question de mieux faire connaître cette pathologie par la sensibilisation et le partage d’expérience des malades qui se font déjà suivre par des spécialistes, de faire savoir que les troubles à coagulation sont pris en charge au CHU de Yaoundé et à l’Hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, rendre le traitement accessible à tous et former le personnel médical pour améliorer la qualité de la prise en charge des malades. Le Centre Pasteur du Cameroun joue un rôle essentiel dans le diagnostic biologique de cette maladie à travers son laboratoire d’hématologie qui travail de manière proche avec l’Association des Hémophiles lorsque des cas se présentent.

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Becton-Dickinson améliore les pratiques de prélèvement de sang des agents préleveurs.

Malgré les évolutions positives des pratiques de prise en charge des prélèvements destinés aux examens de biologie, la phase pré analytique reste encore la source des erreurs de laboratoire les plus nombreuses. Par pré-analytique on entend toutes les étapes qui précèdent l’analyse proprement dite et qui peuvent influencer le résultat de celle-ci. C’est ce constat qui a justifié la formation qui a été initiée par le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) et réalisée en direction de 36 participants dont 14 issus du CPC et 22 en provenance des formations sanitaires et laboratoires partenaires du CPC, par Becton-Dickison,  du 17 au 18 avril 2018.  Selon cette firme de fabrication de matériels de laboratoire, de consommables médicaux, de réactifs et consommables technologiques avancés, 70% des erreurs en biologie médicale sont logées dans la phase pré analytique.  La plupart de ces erreurs étant imputables au facteur humain, les formateurs ont axé leur intervention sur les bonnes pratiques de prélèvement dans la phase du pré analytique. La formation s’est tenue dans la salle de conférence du CPC avec pour enjeu la satisfaction des patients au travers de l’amélioration des prestations de biologie médicale.  Sur le plan méthodologique, elle s’est déroulée en une phase théorique, suivie d’une phase pratique de prélèvement sur le bras d’un mannequin. Selon les participants, la valeur ajoutée de cet atelier a été de pouvoir désormais réaliser les prélèvements en respectant la norme ISO 15189. Pour Becton, il ne s’agit pas juste de faire une formation de plus et s’en aller, mais un suivi du taux de non conformités sera fait sur six mois afin de vérifier l’amélioration de la pratique des préleveurs formés.  Pour le CPC qui est déjà dans un processus d’accréditation, et donc dans l’amélioration continue, cette formation   a permis d’affiner les pratiques des préleveurs au niveau de l’accueil afin d’accroître le taux de satisfaction des patients et contribuer à améliorer la qualité et la rapidité du diagnostic des cliniciens.

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Deux chercheurs du RIIP au Centre pasteur du Cameroun

Du 9 au 10 avril 2018, Dr Hans Hagen et Dr Eileen FARNON étaient en visite au Centre Pasteur du Cameroun. Travaillant pour des projets logés au sein du Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP), nos deux visiteurs ont procédé au CPC à la présentation de leurs projets respectifs. Dr HAGEN est en charge d’un projet ambitieux de renforcement des capacités panafricain du RIIP et de recherche de financements pour son implémentation. Sa visite avait pour objectif de mieux cerner les priorités de recherche au niveau institutionnel, tout autant que les priorités et les intérêts spécifiques en matière de formation. Pour avoir une meilleure visibilité des besoins en vue de nourrir son plan d’action, il a procédé à des échanges en plénière à l’issue de sa présentation et en aparté avec des cadres scientifiques, les chercheurs et les étudiants. Les principales discussions portaient sur le soutien à la recherche attendu au CPC, les principales contraintes pour la recherche et la formation, notamment le financement, l’acquisition de compétences, l’enseignement, l’infrastructure et l’accès à l’équipement, les problèmes liés à l’employabilité après la formation.

Quant au Dr FARNON, elle est en charge du Groupe de travail pour la réponse aux épidémies. Sa mission est de mettre en place une coordination de la participation des scientifiques du RIIP aux ripostes internationales lors des épidémies dans les pays. Après la présentation de son projet, il s’en est suivi des rencontres avec les services du CPC impliqués dans les activités de surveillance.

Nos deux visiteurs ont terminé leur séjour par des rencontres avec des institutionnels du Ministères de la Santé publique et des responsables des Ecoles doctorales de L’université de Yaoundé I.

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