Le Centre Pasteur Annexe de Garoua a organisé le mardi 4 octobre 2016 à l’hôtel la Benoué, à Garoua une conférence médicale sur le thème: « Rôle du Laboratoire dans le diagnostic et le suivi du Diabète ». Les différents intervenants étaient le Dr Louis Deweerdt, Directeur de l’annexe et le Dr Suzanne Belinga, Directeur Médical du CPC. Une quarantaine de participants ont assisté à cette conférence dont des médecins exerçant dans les hôpitaux publics et privés de la ville de Garoua. L’ensemble des participants en est sorti très satisfait et à louer ce genre d’initiative qui ne sont pas très courante dans la ville. En effet, c’était une occasion pour les participants d’être éclairés sur les activités du Centre Pasteur du Cameroun et établir un lien avec leurs propres activités.
LANAVET contribution in the surveillance of viral hemorrhagic viruses in Cameroon: case study of bats
Abel WADE (LANVET, Yaoundé)
16 :15
Rift Valley fever virus circulating among ruminantsand humans in the Central African Republic
Basile Kamgang (Institut Pasteur de Bangui et OCEAC, Yaoundé)
16 :30
Epidémiologie de la brucellose humaine en zone d’endémie animale : cas de la ville de Garoua dans la région du Nord Cameroun
Tchuenga kom Yannick (Fac. Sciences, Université de Ngaoundéré)
16 :45
Profil de résistance d’Aedes aegypti et d’Aedes albopictus aux insecticides et investigation des mécanismes de résistance impliqués en République Centrafricaine
Ngoagouni Carine (Institut Pasteur de Bangui, Bangui)
17 :00
Public Health Significance of Zoonotic Bovine Tuberculosis in Cameroon
Awah-NdukumJulius (Université de Ngaoundéré, Ngaoundéré)
17 :15
L’ulcère de Buruli au Cameroun : état des connaissances sur l’écologie et le mode de transmission de Mycobacterium ulcerans agent causal.
Solange Meyin A Ebong (CPC, Yaoundé)
17 :30
Développement d'une souche d'Anopheles arabiensis thermosensible et évaluation de sa fitness en vue d’une application dans la Technique de l’Insecte Stérile
Poumachu Yacouba (Université de Dschang/OCEAC, Yaoundé)
17 :45
Anopheles coluzzii larval habitat and insecticide resistance in the island area of Manoka, Cameroon
Binyang Jerome Achille(Université de Douala/OCEAC, Yaoundé)
18 :00
Anopheles gambiae s.l trophic and resting behaviour in urban and sub urban areas of North Cameroon: routes for residual malaria transmission
Wolfgang. E Ekoko(University of Douala/OCEAC, Yaoundé)
18:15
Toxi-infection alimentaire de la volaille à Clostridium botulinum dans une ferme avicole en Guinée Equatoriale
Antoinette Ngandjio (CPC, Yaoundé)
Vendredi 30 Septembre 2016
SESSION IV : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET SURVEILLANCE
Plénière
Modérateurs : Pr Leke Rose (Université de Yaoundé I, Yaoundé)
Dr Etoundi Mballa (DLMEP, Yaoundé)
8 :30
Maladies infectieuses émergentes et résurgentes: de la détection et veille à la surveillance".
Dr Jean Claude Manuguerra (Institut Pasteur, Paris)
9 :00
Etat des lieux des infections émergentes et réémergentes au Cameroun
Lebreton Matthew (METABIOTA/MOSAIC, Yaoundé)
9 :30
Discussion générale
10 :00
Pause Café
Communications orales
Modérateurs : Dr Mathurin Tejiokem (CPC, Yaoundé)
Dr Jean Claude Manuguerra (Institut Pasteur, Paris)
10 :30
Les conséquences des bouleversements géopolitiques sur la dynamique et l’épidémiologie de la rage en République centrafricaine
Sandra Garba-Ouangole (Institut Pasteur de Bangui, Bangui)
10 :45
Identification des séquences génomiques exogènes des poliovirus dérivés du vaccin polio oral associés aux épidémies en République Démocratique du Congo de 2008 à 2012.
Serge A. Sadeuh-Mba (CPC, Yaoundé)
11 :00
Emerging threat of untreatable gonorrhea in Cameroon
Ariane Nzouankeu (CPC, Yaoundé)
11 :15
The effect of an emerging hepatitis E infection in Cameroonian hepatocellular carcinoma patients.
Marie Amougou Atsama,(CPC, Yaoundé)
11 :30
Monkeypox humain, petite épidémie en République centrafricaine
Emmanuel Nakoune(Institut Pasteur de Bangui, Bangui)
11 :45
Etude sérologique de trois Flavivirus chez les pygmées Baka du Cameroun
Maurice Demanou (CPC, Yaoundé)
12 :00
Surveillance Environnementale dans le contrôle de l’éradication de la poliomyélite au Cameroun et au Tchad, Mai 2015 – Juin 2016.
Marie Claire Endegue-Zanga (CPC, Yaoundé)
12 :15
Sensibilité aux insecticides et contribution d'Anopheles funestus Giles 1900 dans la transmission du paludisme à Obout1, Région du Centre, Cameroun
Edmond KOPYA((Université de Yaoundé I/OCEAC, Yaoundé)
12 :30
Meteorological factors and occurrence of pandemic Influenza H1N1 (2009) virus: case of five sentinel sites in Yaounde-Cameroon
Gwladys Chavely Monamele (CPC, Yaoundé)
12 :45
Complications after BCG vaccine in early treated HIV-Infected Children enrolled in the ANRS-Pediacam cohort study in Cameroon
Verlaine B Mbouchong(CPC, Yaoundé)
13 :00
Pause déjeuner
SESSION V : STRATEGIES DE LUTTE
Table ronde
Formation, Sensibilisation et Plaidoyer pour la mise en œuvre de l’approche multisectorielle et interdisciplinaire pour la surveillance et le contrôle des infections émergentes et ré-émergentes en Afrique Centrale
Animateurs : Représentant Pays (FAO)
Représentant Pays (OMS)
Représentant MINSANTE - Cameroun
Représentant MINEPIA - Cameroun
Représentant Règlement Sanitaire International - Cameroun
Représentant de DNDI
14:00
Conférence introductive:
La santé à la lisière du territoire national : surveillance, prise en charge et coopération transfrontalière en santé en Afrique centrale ; perspectives ouvertes par le RSI (2005) et l’approche « Une Santé ».
Axelle Ebode ( Institut Français de Géopolitique, Université Paris VIII, Paris)
Ouvertes par le Ministre de la Santé Publique André Mama Fouda, l’Ambassadeur de France au Cameroun, Gilbert Thibault, le Ministre de l’Elevage, des pêches, et des Industries animales, Dr Taïga, le Coordonnateur des projets du Réseau International des Instituts Pasteur, Madame Victoir Kathleen, la 3ème édition des Journées Scientifiques du Centre Pasteur du Cameroun s’est tenue du 28 au 30 septembre 2016 au Palais des Congrès à Yaoundé. Au cours de ces trois jours, expositions, présentations et discussions sur la thématique des ‘’maladies émergentes et re-émergentes’’ ont étés menées dans une approche multisectorielle et interdisciplinaire.
Les conférences inaugurales du Pr Antoine Gessain et la conférence introductive et Dr Avelin Aghokeng nous montré comment différentes espèces de primates non-humains (PNH) ont été identifiés comme sources d’émergence des rétrovirus chez l’homme en Afrique Centrale. Plusieurs évènements d’émergences indépendantes à la suite des ruptures de la barrière des espèces ont été identifiés dans le temps pour le SIV et le STLV tandis que les transmissions contemporaines du Simian Foamy Virus (SFV) sont bien documentées aujourd’hui. Si certains variants de SIV et STLV se sont adaptés et ont diffusé chez l’hôte humain pour générer la pandémie du HIV-1 ou l’endémie de HTLV-1, les foamy virus n’ont pas conduit à une diffusion similaire malgré les transmissions documentées chez les chasseurs en Afrique Centrale.
Concernant les ‘’outils diagnostiques’’, il en est ressorti que plusieurs laboratoires nationaux collaborent avec les centres de référence internationaux, les réseaux internationaux de surveillance, les réseaux d’alerte et de riposte, pour l’amélioration continue des outils disponibles. Les activités de recherche que mènent les laboratoires spécialisés au Cameroun contribuent pleinement à la potentialisation des capacités des laboratoires. Si les capacités de diagnostic des infections émergentes et ré-émergentes sont disponibles pour la grande majorité des pathogènes émergents, il est évident que le nombre et la distribution des laboratoires compétents sont encore limités.
En attendant de réunir tous les moyens nécessaires, une alternative accessible serait la promotion des laboratoires mobiles. Les compétences acquises à la fois en formation théorique et en situation opérationnelle en Guinée Conakry sont maintenant disponibles au niveau national.
La dernière journée a connu également une session très riche et interactive sur ‘’les aspects épidémiologiques et la surveillance’’ qui sont très importants pour la mise en œuvre des mesures de prévention et de riposte rapide en cas d’émergence.
Les communications de cette session ont globalement montré que : La diversité des biotopes, des plantes, des pathogènes et des vecteurs en Afrique centrale, et singulièrement au Cameroun, offre des conditions favorables à l’émergence des zoonoses dans cette région. Les comportements socio-économiques et culturels des populations de forêt se révèlent également être favorables aux potentielles émergences à partir des réservoirs de la faune sauvage.
Au sortir de cette session, il ressort qu’il est nécessaire de maintenir et renforcer les systèmes de surveillance non seulement pour les agents hautement pathogènes mais aussi pour des agents qui nous semblent plus courants comme les poliovirus et le virus de la rage. La surveillance devrait également être supplément par la recherche
Dans les stratégies de prévention et de riposte contre l’expansion des maladies émergentes, les facteurs sociaux tels l’ignorance, les préjugés et la crise de confiance envers les autorités de contrôle des maladies, sont à considérer.
Le Ministre de la Santé Publique a présidé le vendredi 1er juillet 2016, en présence du secrétaire d’Etat français chargé du développement, André Vallini et de l’Ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon, la cérémonie d’inauguration du laboratoire de recherche sur le paludisme au Centre Pasteur du Cameroun.
Le paludisme reste une préoccupation majeure en Afrique sub-saharienne et au Cameroun en particulier. En effet, cette maladie constitue une des premières causes de morbidité d’hospitalisation et de mortalité, notamment chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. L’inauguration de ce nouveau Laboratoire de Recherche sur le Paludisme au Centre Pasteur du Cameroun est le fruit de la coopération franco-camerounaise. En effet, ce laboratoire fait partie du plan de développement du Centre Pasteur qui a débuté il y trois ans grâce au soutien de l’Etat camerounais. Ce plan de dispositif de santé national prévoit la création ou la réhabilitation de près de 3500 m2 de laboratoires, bureaux, salles de classes et zones techniques. Le laboratoire du paludisme en est la 4ème réalisation. Un des rôles de la recherche sur le paludisme, renforcée par la création de ce laboratoire, est d’évaluer l’efficacité de ces mesures de contrôle, de les ajuster si nécessaire, et de tester de nouvelles approches encore plus pertinentes.
Il est important de rappeler l’implication du CPC dans l’étude internationale KARMA dont les résultats ont été présentés à la communauté en juin 2016. Cette étude montre que, bien qu’efficaces encore sur notre continent, les traitements à base d’artémisine pourraient être mis en péril si une vigilance n’était pas soutenue par toutes les parties concernées. On peut donc espérer un monde sans paludisme. Cet espoir repose principalement sur la recherche qui nous apportera de nouveaux moyens de lutte contre les moustiques, de nouveaux diagnostics encore plus performants, plus faciles à utiliser, moins chers, de nouveaux traitements et surtout, l’espoir d’un vaccin contre les formes graves de paludisme ou bloquant la transmission du Plasmodium.
Jusqu’en 2011 en effet, le paludisme n'était abordé au CPC qu'à travers le diagnostic (réalisation de frottis et goutte épaisse) dans le service d'hématologie. L’année 2013 a été consacrée à la recherche de financement et au démarrage des activités et l’accueil d’un G4 sur le paludisme. Un G4 étant un projet de recherche financé par l'Institut Pasteur sur 4 ans permettant à un jeune chercheur de créer un laboratoire ou une thématique de recherche. Le Dr Lawrence Ayong, Responsable du laboratoire du Paludisme, a pour objectif principal dans ce laboratoire la mise en place d’un Pôle d’excellence attractif, pérenne dans le domaine de l’épidémiologie du paludisme au sein du CPC.