Journée Mondiale de Lutte contre le paludisme Le Centre Pasteur du Cameroun en première ligne Contre Le paludisme
Le Centre Pasteur du Cameroun implémente plusieurs projets pour lutter efficacement contre cette endémie qui a causé 11 000 décès au Cameroun en 2020.
Le Cameroun est le 3ème pays le plus touché d’Afrique par le paludisme. Considéré comme l’une des principales causes de mortalité au Cameroun, cette pathologie a selon le Ministère de la Santé Publique causé 11 000 décès dans le pays en 2020. De manière globale, on constate une aggravation des cas d’infection depuis 2016, les personnes les plus touchées étant les jeunes enfants de moins de 5 ans. Chez les femmes enceintes, il existe des risques de provoquer des séquelles chez les nouveau-nés ou de faire une fausse-couche.
Pour répondre à cette situation préoccupante du paludisme au Cameroun, le Plan Stratégique 2019-2023 du Ministère de la Santé Publique vise à réduire d’au moins 60% la morbidité liée au paludisme par rapport aux chiffres de 2015. En tant qu’acteur majeur du système de santé camerounais et dans le cadre de sa mission de recherche et santé publique, le Centre Pasteur du Cameroun a mis en place un laboratoire pour la recherche contre le paludisme. Trois équipes principales sont actuellement à l’œuvre pour l’étude du parasite responsable de cette maladie. Ces trois équipes dirigées par le Docteur Ayong, le Docteur Nsango et le Professeur Eboumdou travaillent sur 4 thématiques principales:
· Le développement de nouvelles techniques de diagnostic dont un logiciel sur Android, capable de détecter automatiquement le parasite responsable du Paludisme ;
· La recherche sur le vaccin contre le paludisme ;
· L’étude sur différentes espèces de moustiques pour déterminer leur capacité à transmettre le paludisme ;
· La recherche de nouvelles molécules actives pour soigner le paludisme comme, par exemple l’artémisinine.
Pour améliorer l’efficacité de ces recherches, le Centre Pasteur du Cameroun ouvre une nouvelle annexe au laboratoire de recherche contre le paludisme : un insectarium qui sera opérationnel sous peu. Il donnera la possibilité d’élever, observer, tester et disséquer des moustiques de différentes espèces.
Étudier le moustique sous toutes ces coutures permettra de comprendre comment le parasite du paludisme se reproduit en lui, ce qui aiderait à stopper la transmission de ce dernier. Les résultats obtenus permettront d’expérimenter des moyens pour casser le cycle de développement de ce parasite. Ces expériences sont cruciales pour la mise au point d’un vaccin et de nouveaux antidotes qui vont permettre d’alléger le fardeau de cette maladie sur les populations et l’Etat du Cameroun.
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