ETUDE SUR L'ALIMENTATION TOTALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE:

Coordonnée par la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) en collaboration avec l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et le Centre Pasteur du Cameroun, les données  globales de cette étude viennent d'être détaillées dans un article publié dans  The Lancet Planetary Health 2020

En tout, 4020 échantillons, couvrant plus de 90% de l’alimentation de 7291 ménages ont été prélevés dans 2 régions du Bénin, du Cameroun, du Mali et du Nigéria. Les aliments, préparés tels que consommés, ont été analysés pour les 872 substances chimiques considérées par des laboratoires experts sélectionnés par la FAO, dont le LSAl pour l'analyse des éléments traces métalliques (ETMs).

Les résultats de cette Etude sur l’Alimentation Totale (EAT) à grande échelle menée par la FAO avec le soutien de l’OMS et du Centre Pasteur du Cameroun ont fait l'objet de 8 publications dans 6 revues scientifiques et sont détaillés dans un article publié par The Lancet Planetary Health 2020 parut le 16 juillet 2020.

 Cette contribution présente entre autre les données d'occurrence des 30 éléments ETMs analysés et l'impact de l'utilisation d'ustensiles de cuisine artisanaux. Elle évalue également l'exposition des populations de ces pays et le risque sanitaire associé à l'ensemble des substances détectées pour lesquelles une valeur toxicologique de référence était disponible.

Les dangers chimiques dans les aliments peuvent affecter la santé humaine si la quantité ingérée dépasse ce que l'on appelle le «niveau de préoccupation toxicologique», a précisé Markus Lipp, responsable principal de la sécurité et de la qualité des aliments à la FAO et Comité mixte FAO / OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA), c’est pourquoi les quatre pays impliqués dans l'étude ont déjà rédigé des feuilles de route pour réaliser des plans d'action spécifiques.

Toutes nos félicitations aux nombreux contributeurs de ce projet international, avec une attention particulière à Luc INGENBLEEK, qui a brillamment valorisé ce travail de doctorat soutenu en juin 2019 à l'Université de Nantes, avec huit articles majeurs sous la coordination du Dr Sara EYANGOH, Directeur Scientifique du Centre Pasteur du Cameroun. Nous saluons également la mémoire de Marie-Madeleine GIMOU, Chef du Service Hygiène et Environnement section Physico-Chimie du CPC jusqu'à son décès en 2015 et initiatrice de la 1ère EAT Cameroun et de cette étude régionale Africaine, à qui nous souhaitons rendre un immense hommage. Sa concrétisation contribue à donner vie au rêve qu'elle nourrissait, celui de faire bénéficier les populations camerounaises et, plus généralement d'Afrique, des bienfaits de ce type d'étude.

 

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