Le Centre Pasteur du Cameroun forme à l’utilisation de la technique TB LAMP pour le diagnostic de la tuberculose
La première cuvée des formateurs à l’utilisation de l’outil de diagnostic moléculaire de la tuberculose (TB-Lamp) a été formée par le Centre Pasteur du Cameroun au cours d’un atelier qui s’est tenu du 23 au 25 janvier 2019.
Former des techniciens de laboratoires à la formation des autres techniciens dans le cadre de l’utilisation de la nouvelle technique de diagnostic moléculaire de la tuberculose TB-LAMP était l’objectif visé par cet atelier qui s’est déroulée du 23 au 25 janvier 2019 dans les locaux du Centre Pasteur du Cameroun (CPC), sous la houlette de Dr Valérie Donkeng, cadre au Service de Mycobactériologie du CPC. Venus des laboratoires du Centre Pasteur du Cameroun, de l’hôpital Jamot de Yaoundé et de l’hôpital Régional d’Ebolowa, les 05 techniciens de laboratoires formés ont pu acquérir des connaissances théoriques et des compétences qui leurs permettent d’exercer plus efficacement, et de transmettre ces connaissances une fois retournés dans leur lieu de travail respectif. Au terme de cette formation, les participants ont remercié le CPC pour cette opportunité qui apporte une réelle valeur ajoutée dans la qualité du diagnostic de la tuberculose au Cameroun. Car jusqu’ici, la méthode la plus fréquemment utilisée pour détecter la tuberculose est l’examen au microscope sur frottis de crachats. Cet examen présente certains inconvénients qui empêchent le diagnostic précoce et précis de la tuberculose (faible sensibilité, notamment en présence d’échantillons prélevés sur des enfants ou en cas de co-infection par le VIH, manque de personnel correctement formé, difficulté à différencier le complexe mycobacterium tuberculosis des autres mycobactéries non liées à la tuberculose). La nouvelle technique de diagnostic moléculaire par TB-Lamp vient ainsi remédier à ces insuffisances grâce à ses caractéristiques qui en font un outil de diagnostic de choix, notamment pour les structures périphériques : délai d’obtention des résultats plus courts (moins d’une heure) ; cadence flexible (entre 16 et 96 tests par série) ; sensibilité et spécificité élevées.
Dans son mot de clôture, le Dr Sara EYANGOH, Directeur Scientifique du CPC s’est adressée aux participants en leur rappelant qu’ils sont désormais au cœur de l’implémentation de la technique au niveau du pays. Ils se doivent par conséquent d’être des exemples car en Afrique le Cameroun est le premier pays à utiliser cette technique. Ces techniciens nouvellement formés feront donc partis des références sur le plan national et international en ce qui concerne l’utilisation de la technique TB-Lamp pour le diagnostic moléculaire de la Tuberculose.