Journée mondiale de lutte contre la tuberculose

 

Dans le cadre des activités relatives à la 25ème journée mondiale de la Lutte contre la Tuberculose qui s’est célébrée samedi dernier, le Centre Pasteur du Cameroun, laboratoire national de lutte contre la tuberculose et le Programme National de lutte contre la tuberculose ont organisé du 22 au 23 mars 2018 une réunion internationale sous le thème : « amélioration du diagnostic de la tuberculose au Cameroun : place à l’outil moléculaire ». La cérémonie d’ouverture, qui a eu lieu à l’hôtel Hilton le 22 mars 2018, était présidée par le Pr. Sinatha Koulla-Shiro, Représentant du Ministre de la Santé publique. Y assistait également, Son Excellence Monsieur Kunio Okamura, Ambassadeur du Japon au Cameroun, le Dr, Responsable du Programme national de lutte contre la tuberculose au Tchad, le Dr, de la RDC et de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire et bien d’autres personnels des Centres de Diagnostic et de Traitement.

Le Vendredi 23 Mars 2018 a été consacré à la visite de l’Hôpital régional d’Ebolowa, l’un des 04 Centres de Diagnostic et de traitement où TB-LAMP et 1er hôpital au Cameroun à avoir bénéficié de cet appareil, le nouvel outil moléculaire homologué par l’OMS depuis 2016, a été implémenté en Juin 2017. Depuis juin 2017 en février 2018, sur les 805 crachats prelevé, 100 ont été diagnostiqués positif. LAMP est une technique d'amplification isotherme de l'ADN facilitée par boucle. Cette technique moléculaire, développée par la compagnie Japonaise Eiken, permet le diagnostic de la TB à travers l’amplification de l’ADN de la bactérie présent sur le prélèvement de crachat du patient. Fruit de la coopération japonaise, TB-LAMP vient améliorer le diagnostic des patients afin de les mettre rapidement sous traitement. Il a permis l’amélioration de la prise en charge de la tuberculose multi résistante. Ses avantages sont entre autres : le délai d'obtention des résultats plus court (moins d'une heure) ; un outil de screening : peu faire 14 tests par série et 56 tests /journée de travail, la Sensibilité et la spécificité élevées et enfin, cet appareil demande un faible niveau de biosécurité. Grâce à cet appareil également, le taux de faux négatif a diminué comparé

Le Cameroun est le premier pays africain à implémenter ce nouvel outil de diagnostic, cet atelier visait à présenter son expérience dans cette implémentation aux autres pays africains. Cet atelier vise aussi à marquer l’extension de cet outil de diagnostic au niveau national par la remise d’un équipement TB-LAMP à l’Hôpital de district d’Efoulan par le Ministre de la Santé Publique. Le Cameroun, 1er pays africain à implémenter cette technique, compte 253 centres de diagnostics et de traitement de la tuberculose. Tous ces centres, en dehors de l’Hôpital Jamot, de l’hôpital de district de Bafia, du Centre Pasteur du Cameroun, de l’hôpital de district de Mbalmayo et d’Ebolowa, travaille encore avec la microscopie, malgré sa faible sensibilité et les résultats disponibles après 2 jours. Une étude pilote a été menée pendant deux afin de mesurer l’impact sur l’activité de dépistage grâce à l’outil moléculaire. Cette étude a permis de voir une augmentation de la positivité de 30%.

La Tuberculose (TB) est une maladie infectieuse causée par une bactérie appelé Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch. Environ un tiers de la population mondial en est atteint. Dans les pays en voie de développement comme le Cameroun, le diagnostic initial de la TB repose encore sur la microscopie qui est une technique peu sensible. L’OMS estime qu’il y a 49000 cas de TB au Cameroun chaque année mais seulement 25000 cas sont identifiés.