Les essais cliniques
Le jeudi 14 avril 2016 s’est tenue, à partir de 18h30, à la salle de conférence de l’IFC Yaoundé, une conférence sous le thème : « Essais cliniques : au-delà des polémiques quel intérêt pour la santé des populations ?».
Le modérateur, Daniel EBONGUE a à tour de rôle, présenté et passé la parole aux trois intervenants. Il s’agissait du Pr Anne BISSEK, Responsable de la recherche Opérationnelle en santé du MINSANTE, du Pr AKOMO Marie-Claire, Secrétaire Général du Comité National d’Ethique, et de Calice TALOM, Représentant de la Société Civile.
Les essais cliniques dans notre pays sont sujets à questionnement sur leur implémentation. De fait, la problématique de la mise en œuvre de ces essais cliniques inquiète, dans un contexte où l’on se laisse espérer que les chercheurs étrangers soient de bonne foi et respectent l’éthique, disait Calice TALOM. Quant au Pr BISSEK, elle a remarqué dans son propos qu’au Cameroun, il existe une loi cadre qui décrit les conditions à remplir pour mener une recherche, mais que l’aspect pénal et donc répressif, est en cours d’élaboration. Il est également à noter que les projets de recherche réalisés au Cameroun sont financés en majorité par l’extérieur. La résultante est que les objectifs recherchés servent le plus souvent les intérêts des initiateurs de ces projets au détriment des populations. Cette situation témoigne-t-elle d’un laxisme ou d’un manque de moyens voués à la recherche dans notre pays? Telles sont les préoccupations qui ressortent des participants à cette rencontre.
Au finish, cette conférence a permis de se rendre compte que les essais cliniques revêtent une importance certaine dans notre environnement, dans la mesure où ils contribuent à faire avancer la recherche. En effet, grâce aux essais cliniques, les chercheurs peuvent trouver des solutions médicales pour prévenir (vaccins, analyses médicales) et/ou venir à bout de microbes, virus responsables des maladies. Pour la plupart des intervenants, en dépit de toutes les polémiques, les populations restent optimistes et espèrent que les chercheurs locaux vont s’affirmer de plus en plus.