lutte contre la drépanocytose

Le Centre Pasteur du Cameroun, L’Institut Européen de Coopération et de Développement, la Fondation Pierre Fabre et le Groupe d’Etude de la Drépanocytose du Cameroun se mettent ensemble contre la drépanocytose.

Une convention de partenariat a été signée en date du 15 juin 2015 entre l’Institut Européen de Coopération et de Développement(IECD), la fondation Pierre Fabre, le Groupe d’Etude de la Drépanocytose du Cameroun (GEDREPACAM) et le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) pour la mise en œuvre d’un projet d’amélioration de la prise en charge socio-sanitaire des drépanocytaires au Cameroun. Cette phase pilote d’une durée de trois ans est cofinancée par l’Agence Française de Développement (AFD) et la Fondation Pierre Fabre.

La justification de ce projet piloté par l’IECD trouve sa source dans l’ampleur de la drépanocytose que l’OMS considère comme la maladie génétique la plus importante au monde. En ce qui concerne l’Afrique Centrale et le Cameroun, le taux de mortalité des drépanocytaires est de 50 à 75% avant l’âge de 5 ans. D’après un rapport conjoint de la plateforme des associations contre la drépanocytose (Convergence Drépanocytose) et l’IECD, environ 2% de nouveau-nés sont drépanocytaires et 25 à 30% de la population camerounaise est susceptible de transmettre la maladie. C’est l’ensemble de ces constats qui a suggéré l’implémentation d’un tel projet, dont l’enjeu est la prise en charge socio-sanitaire des drépanocytaires à travers le dépistage néonatal. Cette phase pilote qui verra son opérationnalisation à Yaoundé et Douala intègrera 7 à 10 formations sanitaires  sur les trois ans, avec comme piliers : le dépistage néonatal de 20 000 nouveau-nés, la formation /recyclage du personnel de santé à la drépanocytose, la sensibilisation du grand public, le plaidoyer auprès des pouvoirs publics et le partage des bonnes pratiques au niveau régional. Le CPC est pleinement engagé dans ce projet puisque les 20 000 dépistages seront réalisés dans ses laboratoires, avec la mise à disposition d’un espace de travail pour l’équipe opérationnelle du projet, le recrutement et l’affectation d’un technicien de laboratoire aux analyses de la drépanocytose et la mise à disposition d’équipements pour la réalisation des tests.

Ce projet dont le fondement est le dépistage néonatal, au vu des expériences du Congo démocratique et du Bénin peut permettre de réduire de 50% la mortalité chez les moins de 5 ans.