Pour une seconde édition, on peut dire que les Journées scientifiques du Centre Pasteur du Cameroun ont connu un succès total ! De la cérémonie d’ouverture qui a vu la présence d’illustres invités comme le Ministre de la Santé publique André Mama Fouda, de son Excellence Madame l’Ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon à la Représentante Pays de l’Organisation Mondiale de la Santé, Charlotte N’diaye, le Pr Ogobara Ndoumbo, prix Christophe Mérieux 2010/Prix International INSERM au Secrétaire Général du Réseau International des Instituts Pasteur.

L’objectif de ces 2èmes JSCPC visent une rencontre concertée entre les différents acteurs autour des anti- infectieux (prescripteurs, usagers, biologistes, vétérinaires, industriels). Il s’agit de promouvoir et d’encourager le partage de l’information sur les mécanismes et la surveillance de la pharmaco-résistance. De plus, le partage se fera également sur les comportements des prescripteurs et consommateurs, les environnements dans les quels les médicaments sont utilisés, homologués et réglementés, sans oublier l’innovation pour le développement des nouvelles molécules. La finalité est de permettre la sensibilisation de tous les acteurs pour que les mesures appropriées soient prises pour lutter contre la résistance aux médicaments.

Sous le thème : « Résistance aux anti-infectieux : une réelle menace pour la Santé publique », les JSCPC 2014 ont permis de faire un état de lieux sur la découverte des antimicrobiens constitue une des plus grandes avancées scientifiques du 20ème siècle. Durant l’âge d’or, ces médicaments ont sauvé des millions de vies. Cependant, ces micro ont rapidement muté ces dernières années et sont de plus en plus résistants sous l’effet des traitements multiples et profite de nos erreurs, en communauté comme à l’hôpital, chez l’homme comme chez l’animal. La résistance aux anti-infectieux représente désormais une grave préoccupation et un problème de Santé Publique à l’échelle mondiale. Elle risque de remettre en cause les progrès importants qui ont été accomplis et empêcher l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Elle accroit le risque de mortalité et les coûts des soins de santé, compromet la lutte contre les maladies infectieuses, les acquis de la société en matière de soins de santé, la sécurité sanitaire et nuit à l’économie. Au Cameroun, comme en Afrique, la prescription et l’usage des anti-infectieux sont peu réglementés.

Il y a très peu de sensibilisation des professionnels de la santé et du grand public sur les risques associés à leur surconsommation ou à leur usage inapproprié ; la surveillance de la pharmaco-résistance reste limitée. Ainsi, les données sont incomplètes sur l’ampleur réelle de ce problème. Le Centre Pasteur du Cameroun, Laboratoire National de Référence et de Santé Publique, acteur majeur auprès du Ministère de la Santé Publique dans la surveillance des maladies infectieuses, a donc consacré ses deuxièmes journées scientifiques sur le thème de la résistance aux anti-infectieux. Il s’agissait, pour le CPC, de tirer la sonnette d’alarme et de participer à la prise de conscience générale pour le changement de comportements, et à renforcer les activités de surveillance et de recherche. Ce qui a été longue abordé tout le long de ces journées.

Des recommandations ont été faites au sortir de celles-ci et transmises au ministère de la Santé publique et à l’OMS. Encore une fois, nous remercions les partenaires qui nous ont accompagnés pour le plein succès de cet évènement. Nos remerciements vont également à l’endroit des Scientifiques, médecins, vétérinaires, pharmaciens, autres professionnels de la santé humaine et animale, étudiants, milieux associatifs, etc. qui ont pris de leur temps pour assister à ces assises Vivement les prochaines JSCPC !